Industrie et réalité virtuelle sont devenues un duo inséparable. Depuis l’entrée de la digitalisation et la robotisation des lignes de production, les technologies immersives ont trouvé leur place dans le secteur. Dès l’ère de l’industrie 4.0, la réalité virtuelle a su montrer son potentiel pour accroître la productivité. Le changement de paradigme vers l’industrie 5.0, davantage centré sur l’humain, n’a pas freiné son développement. Elle est aujourd’hui un must-have pour les professionnels de l’industrie.
Industrie 4.0 et industrie 5.0 : la révolution technologique est en marche
Industrie 4.0 : innover pour produire plus
À son apparition, l’industrie 4.0 avait un seul objectif : accroître la productivité et l’efficacité. L’automatisation et la digitalisation des process amorcées par la précédente révolution industrielle se sont perfectionnées pour arriver à une usine connectée (ou intelligente). Cette nouvelle usine est désormais criblée de capteurs afin de récolter des données en temps réel. C’est le règne de l’Internet of Things (IoT).
La robotique fait aussi son entrée dans les lignes de production, afin de réduire les erreurs, de faire gagner du temps et donc de baisser les coûts. Exit les humains, on utilise maintenant des systèmes cyber-physiques, c’est-à-dire des ordinateurs utilisés pour contrôler des éléments physiques.
On utilise aussi le Cloud, le Big Data, l’intelligence artificielle (IA) et le machine learning. Tout est pensé et optimisé pour faire de la production en masse.
L’industrie a longtemps cru à ce modèle et à son efficacité. L’émergence et l’évolution constante de technologies prometteuses a nourri cet attrait pour la robotisation. Mais jusqu’à quelle limite ?
La Commission Européenne a elle-même initié un nouveau développement de paradigme, souhaitant une « industrie européenne plus durable, résiliente et centrée sur l’humain ». Pour l’Europe, il est important de replacer l’Homme au centre des processus de production pour les tâches qui nécessitent de la créativité, de l’émotion ou de la complexité. L’industrie 5.0 est née.
Industrie 5.0 : la technologie au service de l’Homme
L’industrie 5.0 représente ce que beaucoup appellent la “5ème révolution industrielle”. Il s’agit en réalité d’une extension de l’industrie 4.0, avec les mêmes outils, mais avec une approche plus humaine et qui est en adéquation avec les défis contemporains.
On s’intéresse davantage au rôle social de l’industrie, à la question de l’impact environnemental et à l’utilisation éthique des technologies. L’industrie 5.0 a sonné le glas de la production en masse. C’est la personnalisation en masse qui est maintenant prônée. Les produits industriels deviennent plus customisés afin de répondre à des besoins individuels.
Avec l’industrie 5.0, on considère que la technologie doit être au service de l’Homme et non l’inverse. Aussi, la productivité n’est plus le maître mot. Les technologies, comme la réalité virtuelle et la réalité augmenté augmentée, sont là pour améliorer les interactions et la collaboration entre l’Homme et les machines. On utilise la reconnaissance vocale et gestuelle, la maintenance prédictive, les systèmes d’aide à la décision, les robots collaboratifs, les jumeaux numériques et bien évidemment la réalité virtuelle et augmentée.
Skyreal permet aux utilisateurs de faire des démonstrations, de tester et d’effectuer directement des corrections au sein de la solution, ce qui permet de gagner du temps et de l’énergie par rapport aux méthodes de travail actuelles.
VR et industrie : le duo devenu inséparable
L’utilisation de la réalité virtuelle (VR) et de la réalité augmentée (AR) est en réalité survenue au moment de la 4ème révolution industrielle. En revanche, leur usage converge davantage avec les objectifs de l’industrie 5.0.
En industrie, la VR est exploitée pour assurer la formation et la sécurité des employés. On peut former des opérateurs sur de nouvelles machines ou des systèmes industriels dans un environnement virtuel. Cela permet de réduire les risques d’accidents du travail et de blessures.
Les technologies immersives servent également pour tester la sécurité d’un site physique. Grâce à un environnement en VR ou un jumeau numérique, on peut anticiper la construction ou la transformation d’usines.
L’implantation de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée a permis de revenir à des bases plus saines et humaines. L’usage de la réalité virtuelle pour la collaboration entre équipes en est un exemple. Il s’agit moins d’exécuter, mais plutôt d’échanger et de modifier ensemble, pour que chaque partie prenante (ingénieurs, opérateurs, clients) soit en accord.
Leur travail a grandement été amélioré grâce à la VR / AR, notamment celui des ingénieurs. Ils ont maintenant accès à un monde numérique en 3D où ils peuvent créer des modèles et s’immerger complètement dedans. L’industrie a au départ misé sur des solutions de CAD et de BIM mais la réalité virtuelle a davantage à offrir. On peut explorer des concepts à l’infini. C’est une pratique de développement beaucoup plus agile.
Finalement, depuis la digitalisation de l’industrie, la réalité virtuelle a été présente au sein des processus de production industrielle. Mais elle a surtout montré son efficacité lorsque l’industrie a pointé les limites de la robotisation. À l’heure où le secteur se veut plus durable et éthique, les technologies immersives sont le meilleur ami de l’ingénieur, de l’opérateur et même du client.